Rubrique à brac

 

Mise au point

   La Turquie n'est pas un pays arabe ! Les Turcs sont originaires d'Asie centrale, leur langue est de la famille ouralo-altaïque et apparentée au mongol.
   Majoritairement de religion musulmane, les turcs prient en langue arabe, tels que les versets du Coran ont été écrits ce qui peut induire une assimilation un peu rapide mais totalement erronée.

 

Ôte toi de mon soleil !

   C'est par cette phrase qu'Alexandre le Grand fut accueilli par Diogène à qui il venait rendre visite.
   Diogène, natif des côtes de la Mer Noire au nord de la Turquie, philosophe particulièrement cynique avait élu domicile dans un tonneau et se promenait en plein jour avec une lanterne allumée, clamant à qui voulait l'entendre "je cherche un homme".

 

Querelles de byzantins

   Passée dans le langage courant, cette expression tend à exprimer le caractère inutile, oiseux et stérile de certaines conversations.
   La légende raconte en effet que durant le siège qui vit tomber Constantinople aux mains des Turcs, les moines byzantins se cherchaient querelle sur des points théologiques tels que "le sexe des anges".


Cigarettes et tabacs turcs

   Tout doué en dessin qu'il était, le graphiste qui illustra le paquet de cigarettes "Camel" devait être un cancre en géographie.
   Si on peut encore trouver exceptionnellement des dromadaires en Turquie, bien fort celui qui y verrait  des pyramides.
   Pourtant, c'est toujours cette image qui entretient la confusion, associant l'Egypte à l'origine turque des tabacs qui entrent dans la composition de ces cigarettes.


Yaourt, yogourt, yogurt et Cie

   Le yaourt, du turc "yogurt" est sans nul doute originaire de Turquie.
   Peut-être la mauvaise image véhiculée par la propagande nationaliste du début du siècle a t'elle amené les fabricants de ce produit laitier à en attribuer la paternité à la Bulgarie.
   C'est probablement le fruit de hasard qui permit au yogurt de voir le jour.
   On pense que ce sont les nomades qui, ayant l'habitude de stocker le lait dans des outres faites dans l'estomac d'animaux, découvrirent que celui-ci caillait lorsque les outres n'étaient pas absolument propres et contenaient donc encore la fameuse bactérie responsable de la fermentation du lait.


L'écume de mer

   La Turquie produit en abondance du silicate de magnésium, matière blanchâtre et poreuse utilisée principalement pour la fabrication de pipes.
   Un certain "Kummer" devint célèbre pour la qualité et la variété de ses fabrications à tel point que les pipes de Kummer devinrent au fil du temps aidées par la déformation de la prononciation, des pipes "d'écume de mer".

Aux urnes citoyennes !

   C'est en 1934 que les femmes turques obtinrent le droit de voter soit 10 ans avant les Françaises.

 

 

Quelles merveilles !

   La Turquie compte à elle seule 2 des 7 merveilles du monde : le temple d'Artémis (Diane) à Éphèse, l'actuelle Selçuk et le mausolée du roi Halicarnasse à Bodrum.
   Hélas il ne reste pas grand chose de l'une et de l'autre de ces merveilles.

 

Petit Papa Noël ...

   Le Père Noël, bonhomme barbu au manteau rouge suggéré par Coca Cola et inventé par les Américains vers 1860 n'est jamais que la représentation profane de celui qui en fût l'inspirateur, Saint-Nicolas.
   Originaire de Myra à 140 km à l'ouest d'Antalya, il vécut de 304 à 345, et fût  archevêque de Lycie.
   Ses reliques sont conservées dans une église du XIIème siècle dans sa ville natale qui porte aujourd'hui le nom de Demre.

 


Fort comme un Turc

   Cette expression imagée est très certainement due aux "pehlivans", lutteurs attachés à la personne du Sultan.
   Nombre d'entre eux se sont produits au XIXème siècle dans divers capitales européennes, se forgeant une réputation non usurpée.
   Aujourd'hui encore, la lutte est un sport très prisé en Turquie et rassemble régulièrement un grand nombre de passionnés tant lutteurs que spectateurs.


Un oignon pour une fleur

   Contrairement à ce que l'on croit, la tulipe n'est pas hollandaise mais bien turque. Ce n'est qu'au XVIIème siècle que les premiers bulbes furent introduits aux Pays-Bas qui acclimatèrent cette fleur pour en faire un commerce "florissant".
   La tulipe est la fleur emblématique de la Turquie. On la trouve représentée sur une quantité innombrable d'éléments décoratifs. Une mosquée porte même son nom à Istanbul.
   C'est le sultan Ahmet III régnant de 1703 à 1730 qui lança la mode de cette fleur dont il était passionné.
   Le mot tulipe vient du turc "tülbent", mot originaire de Perse qui a donné le nom turban.

   
Dans la peau

   Pergame (Bergama) centre culturel de la civilisation hellénique, comptait un nombre important de bibliothèques.
   Les livres d'alors étaient faits de papyrus, plante provenant des rives du Nil en Egypte.
   Produit d'importation très onéreux, le papyrus était de surcroît assez fragile et les lettrés de l'époque cherchèrent un autre support plus résistant et plus économique.
   Des peaux de chèvres ou d'agneaux furent tannées de manière à obtenir un cuir idéal pour l'utilisation qu'ils souhaitaient en faire.
   Ces peaux prirent le nom de "Pergaméné" qui devait donner le "parchemin".



Mains en or et des oreilles d'âne

   C'est à Gordion qu'on a retrouvé la tombe de Midas, Roi des Phrygiens.
   La légende raconte que le dieu Dyonisos lui avait donné le pouvoir de changer tout ce qu'il touchait en or.
   Choisi comme juge dans un concours de musique entre Marsyas et Apollon, il aurait préféré la flûte du silène à la harpe du dieu.
   De colère, Apollon lui fit pousser des oreilles d'âne d'où l'origine de notre fameux bonnet.

 

Après nous le déluge

   Chacun s'accorde à croire que la fameuse arche de Noé qui transportait femme, enfants et animaux pendant le déluge, se serait échouée au sommet du mont Ararat, à l'est de la Turquie près de la frontière arménienne.

 

De l'eau en or

   Le "Pactole" fleuve  qui aurait charrié de grande quantité d'or aurait fait la fortune du célèbre Crésus de Lydie.
   En fait, c'est probablement à son sens aigu du commerce ainsi qu'à celui de son peuple ajouté à l'invention de la monnaie métal qu'il doit sa richesse.


Dara dara bastonada

   Au XVIIIème siècle, on était fasciné et émerveillé par l'Empire ottoman et on adorait les "turqueries".
   De nombreuses céramiques, miniatures et autres tableaux en attestent largement.
   Le Bourgeois Gentilhomme de Molière s'exclame "Quelle langue merveilleuse que ce turc!" et Mozart écrit " L'enlèvement au sérail ".


La belle Hélène

   N'en déplaise à Jean Giraudoux, la guerre de Troie a bien eu lieu.
   Cette  ville mythique découverte par Heinrich Schliemann en 1870, se trouve à côté du village de Canakkale, tout près du détroit des Dardanelles.

 

La Sainte Vierge

   Selon la tradition, la Vierge Marie, mère de Jésus serait morte à Ephèse où l'on peut encore visiter la maison qu'elle habita les dernières années de sa vie.



Demandez le journal !

   Savez-vous que le mot kiosque ( kyösk ) désignait à l'origine un hôtel particulier. Hélas, en entrant dans la langue française il a perdu de sa grandeur et ne désigne plus qu'un petit édifice ouvert de tous les côtés installé dans un jardin ou une promenade publique et destiné à abriter des musiciens, quand il n'est pas réduit à l'usage de la vente de journaux.


La chèvre, le chat et le lapin

   La laine dite "angora" tient son nom de la ville d'Ankara.
   Elle est tissée à partir du poil d'une race particulière de chèvres élevée sur les plateaux de cette région d'Anatolie.
   D'une douceur  et d'une chaleur surprenantes, ce poil offre une finesse comparable à celle de la soie.
   Très légère, cette laine est utilisée pour tricoter des pulls dont les femmes de Cappadoce ont la spécialité.
   Les chats et les lapins dits "angora", ne sont pas issus d'un croisement avec une chèvre mais sont appelés ainsi à cause de la longueur de leurs poils.
   Cependant, il existe bien un type de chat dit "d'Ankara" dont la particularité réside dans la couleur de ses yeux vairons, c'est à dire de couleurs différentes.

 

 

Discipline olympique

   Plonger pour cueillir les éponges faisait partie des disciplines olympiques antiques pratiquées à Bodrum, sur la Mer Egée.
  Loin d'être considéré comme mineur, ce sport nécessitait de la part de l'athlète une excellente forme physique, une résistance à l'effort et un souffle à toute épreuve, les éponges se trouvant parfois à plus de 30 mètres de profondeur.  

 


À quel sein se vouer ?

   La légende grecque antique raconte que les Amazones, guerrières belles et farouches se brûlaient le sein droit pour ne pas se blesser la poitrine en tirant à l'arc.
  C'est en longeant les côtes de la Mer Noire que Jason et ses Argonautes vinrent se frotter à ces femmes pour le moins surprenantes.
  Leur base militaire était installée sur une île au large de Giresun ( Giresun Adasi ) et c'est de là qu'elles partaient pour leurs expéditions guerrières. 

 

 

La flotte turque à Toulon

   Quand François 1er décide de conquérir l'Italie, il doit obligatoirement vaincre Charles Quint.
   Il cherche alors des renforts susceptibles de lui prêter main forte en Méditerranée.
   C'est  Louise de Savoie, sa mère, qui sert d'ambassadrice et sollicite l'aide du Sultan Soliman II.

 

François 1er

Hayrettin Pacha (Barberousse)

   En vue d'une nouvelle attaque de l'Italie, le soutien de la flotte de Hayrettin Pacha (Barberousse) est alors accordé à la France.
   C'est ainsi que le 14 octobre 1543, les Turcs arrivent forts de 200 galères et 30.000 marins qui viennent prendre leurs quartiers d'hiver en rade de Toulon.
   Durant ces mois, sur ordre du Roi de France, la ville se met à la disposition des alliés turcs et l'étendard ottoman flotte sur la ville. Afin de permettre aux soldats d'effectuer leurs dévotions, la cathédrale Sainte-Marie-Majeure est même transformée temporairement en mosquée.


 

Bécassine chez les Turcs

Qui a échappé aux sortilèges de la Turquie ?
 
   Ce n'est sûrement pas notre héroïne bretonne Bécassine née de la plume de Jacqueline Rivière et des pinceaux d'Emile Joseph Porphyre Pinchon qui nous dira le contraire.
   En 1919, on retrouve ses aventures orientales dans un album édité chez Gautier-Langereau dont les tirages originaux font la joie des collectionneurs de BD.

 

Bécassine


 

Bachi-bouzouk !!!

   Le Capitaine Haddock serait-il turcophone sans le savoir ?
   Cette fameuse insulte qu'on retrouve une vingtaine de fois dans les albums de Tintin est en fait un mot composé turc qui veut dire "têtes cassées" dans le sens de "têtes folles".
   Cette expression était en général utilisée pour désigner  les soldats irréguliers de l'armée impériale ottomane.


 

A l'ombre des harems

La vie dans les harems ne s'écoulait pas comme le long fleuve tranquille que les auteurs et les peintres nous ont décrit dans leurs oeuvres.
   Les odalisques langoureusement alanguies près de bassin aux eaux odorantes charmées par les pas des danseuses évanescentes relèvent plus du fantasme des auteurs occidentaux que de la réalité orientale.
   De fait, les harems, dès lors qu'ils étaient importants, relevaient davantage de la cour des intrigues que du palais des mille et une nuits.
   Les femmes les plus ambitieuses s'y livraient une véritable guerre où toutes les horreurs étaient commises afin d'être celle que le sultan choisirait comme épouse principale destinée à lui donner le fils qui serait son successeur.


   

Dites-le avec des fleurs

   Ne vous étonnez pas si vous découvrez à la porte de certaines maisons ou à celle de restaurants chics des compositions florales assez impressionnantes, montées sur socle de bois et barrées d’un ruban lettré.
  Arrêtez-vous et regardez-les sans inquiétude, rien de triste dans cette profusion végétale mais, au contraire, l’expression de la joie que procure la participation à un mariage. En effet, ces décorations sont offertes aux heureux mariés qui peuvent ainsi constater l’intérêt que leur porte l’aimable donateur dont le nom est inscrit sur le ruban.

 

 

Avoir l’œil et le bon

  

Les Turcs sont par nature assez superstitieux, mais quel peuple ne l’est absolument pas ?
    Ne sommes-nous pas dérangés de croiser le chemin d’un chat noir un vendredi 13, passons-nous sans hésitation sous une échelle ou acceptons-nous de faire le 13 ème à table ?
    En Turquie, au hit parade des croyances, le NAZAR BONCUK est en première position.

    Pas une maison, un magasin, une voiture, un berceau d’enfant, un bus ou un bâtiment administratif sans son porte bonheur...... ou plutôt son “ évite malheur “.
    Le NAZAR BONCUK est l’oeil qui protège du mauvais œil.
    La matière et la taille importe peu pourvu qu’il soit bleu.
    Offert par quelqu’un animé de bonne intentions, il est sensé vous protéger et sera pour le moins un véritable témoignage d’amitié.

 

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